Brianna’s user experience

Brianna : Je suis passée d’infirmière à patiente

Jusqu’à ce qu’en quelques secondes, la décision d’un étranger change ma vie à tout jamais.

Mon histoire est quelque peu unique. Je commençais ma carrière d’infirmière quand l’accident est survenu. J’étais enfin retournée à la maison après mes études à l’école des sciences infirmières de l’Alberta. Ryan, mon amoureux à l’époque qui est mon fiancé aujourd’hui, et moi venions tout juste d’emménager dans notre première maison et je venais de décrocher mon premier emploi comme infirmière dans une collectivité rurale au Manitoba. J’avais enfin le sentiment que ma vie commençait, que tous les efforts portaient leurs fruits et que tout tombait en place… jusqu’à ce qu’en quelques secondes, la décision d’un étranger change ma vie à tout jamais.

Je revenais à la maison après le quart de travail du soir. Le ciel était clair, la température était magnifique et j’étais excitée d’arriver à la maison pour me reposer et profiter du beau temps avec Ryan plus tard dans la journée. Mais, je ne me suis jamais rendue. Le conducteur d’un gros véhicule utilitaire pensait pouvoir dépasser à toute vitesse les quatre voies de l’autoroute, sans céder le passage à la circulation venant en sens inverse.

Il a foncé dans ma voie si vite que je n’ai même pas eu le temps de réagir.

C’est à ce moment que mes péripéties avec les cathéters ont commencé. J’ai été transportée par voie aérienne à un centre de traumatologie local où j’ai été rapidement prise en charge. Mon état n’était pas assez stable pour qu’ils puissent m’opérer, alors ils m’ont installé un halo crânien qui était vissé à quatre endroits dans mon crâne et fixé à une veste que j’ai portée en permanence pendant quatre mois et demi afin de permettre à mon cou fracturé de guérir. Au cours des quelques semaines qui ont suivi, j’ai passé mon temps à l’hôpital à vivre la pire aventure à ce moment : le rétablissement.

Brianna_2.jpg

Après quelques semaines, il était enfin temps de retirer ma sonde à demeure et j’étais très contente.

Lorsqu’ils l’ont enlevée, j’ai senti que je n’avais pas beaucoup de sensation, mais je prenais beaucoup de médicaments, alors je n’ai pas pensé plus loin.

Mon corps n’avait pas la capacité neurologique de m’avertir d’aller aux toilettes, autrement dit, j’étais incontinente, mais personne ne semblait en faire de cas, alors je pensais que cela faisait partie du processus d’un traumatisme spinal.

Et cela a été comme ça pendant l’année qui a suivi mon accident. Je portais des slips ou des protège-dessous sans me cathétériser, parce qu’on ne m’avait pas montré comment faire ni même dit que c’était quelque chose que je devais faire. Mon rétablissement a été considérablement retardé en raison de la COVID-19. Je peux même dire qu’il y a eu négligence, que plusieurs de mes symptômes n’ont pas été pris en charge, et ce, même après avoir exprimé nos inquiétudes à plusieurs reprises.

Ce n’est qu’un an et demi plus tard que j’ai enfin rencontré ma spécialiste en traumatisme médullaire. Elle m’a dit : « Oh, tu as une vessie neurogène. C’est un syndrome courant chez les personnes qui ont une atteinte à la moelle épinière. » Jusque-là, personne ne m’avait dit que j’avais une lésion médullaire – on parlait plutôt d’une défaillance neurologique causée par l’enflure autour de ma colonne vertébrale. En catastrophe, je suis allée passer des tests qui ont confirmé que oui, j’avais une vessie et un intestin neurogènes et que je devais utiliser un cathéter droit au moins une à deux fois par jour pour aider mon corps à se vider complètement.

J’étais dévastée à l’idée de devoir faire tout cela seule, ayant moi-même une dextérité manuelle limitée à la suite de mes blessures.

Brianna_3.jpg

Toutefois, le fait d’avoir encore la capacité de le faire moi-même m’est apparu comme une grâce, parce que je n’aurais pas voulu que mon aide-soignante, que mon fiancé ou quelqu’un d’autre le fasse pour moi.

Ce jour-là, à la clinique on m’a remis toutes les fournitures médicales nécessaires et je suis partie à la maison sans vraiment savoir comment me cathétériser. Je pense que parce que j’étais infirmière, on supposait que mes connaissances seraient suffisantes, sans que personne reconnaisse que l’autocathétérisme est très différent et que c’est beaucoup plus difficile à pratiquer sur soi-même à la fois physiquement et mentalement, surtout si la personne est limitée physiquement! Je me souviens d’avoir eu tellement de difficulté la première fois, la lutte mentale était pénible, voire pire que l’acte même de s’autocathétériser.

J’étais assise là pendant des heures à regarder les fournitures et à penser à ce à quoi ma vie se résumait et j’ai éclaté en sanglots.

Brianna_4.jpg

Il n’y avait pas vraiment de ressources ou de soutien dans mon quartier, alors j’avais le sentiment de faire cela toute seule. Je me suis rappelé que plusieurs de mes patients au cours de ma brève carrière ont eu à vivre ces expériences semblables à la mienne; c’est à ce moment que ma vision des choses a changée. J’ai toujours fait preuve d’empathie envers mes patients et je les ai rassurés en leur disant qu’ils ne devaient pas avoir honte de ce qu’ils vivaient. J’ai réalisé qu’en tant qu’infirmière, il est facile de voir la situation de mes patients ainsi, mais pas la mienne. C’est là que j’ai compris qu’il était nécessaire de changer de discours.

Pendant deux ans, j’ai relaté mon rétablissement en ligne, attirant près d’un demi-million d’abonnés sur les réseaux sociaux. Je voulais montrer de première main ce à quoi ressemble la survie. J’ai commencé à utiliser ma plateforme pour sensibiliser et éduquer le monde à l’importance de ces sujets délicats. Après avoir raconté ouvertement toute mon histoire, les réactions ont été nombreuses et j’ai compris que je n’avais pas à avoir honte.

Tant de personnes ont une vie semblable à la mienne, et le soutien était massif. C’est venu mettre un baume sur cette partie de mon périple.

Les cathéters SpeediCathMD de Coloplast m’ont aidée à assurer une transition en douceur à ma nouvelle vie! La technologie de revêtement à triple actionMC utilisée pour toute la gamme de produits assure que chaque cathéter est prêt à utiliser sans lubrification additionnelle. Enduits d’un revêtement hydrophile, les cathéters SpeediCathMD sont dotés d’œillets polis qui procurent un cathétérisme à la fois facile, sécuritaire, pratique et sans préparation, me permettant ainsi de passer mon temps à faire les choses qui me rendent heureuse.

L’invalidité peut frapper à n’importe quel moment de votre vie.

L’éducation et la sensibilisation à l’invalidité sont des sujets importants, car plus ils sont représentés, plus ces sujets tabous sont abordés, plus on en parle et plus on en réduit la stigmatisation.

Bien que je n’aie pas été encore en mesure de retourner au travail pour pratiquer mon métier d’infirmière soignante, j’ai bon espoir de continuer à éduquer, à parler ouvertement, à sensibiliser et à aider à alléger le fardeau d’une autre personne.

Cordialement,
Bri

Inscription
To top