« J’ai mal à la tête », « Je suis trop fatiguée », « Pas ce soir, chéri »...
Il est tout à fait possible que vous ayez déjà prononcé ces mots à l’occasion.
Il se peut que vous ne soyez parfois pas disposée aux activités sexuelles, et c’est tout à fait légitime. Cela arrive à toutes les femmes (et à tous les hommes) de temps à autre. Mais pour certaines, cela peut devenir un réel problème.
Un sondage national mené au Royaume-Uni a révélé que 54 % des femmes qui sont sexuellement actives ont vécu au moins un problème relié à la sexualité ayant duré plus d’un mois au cours de l’année précédente.
De plus, on vérifie rarement si les femmes qui consultent un médecin pour des troubles urinaires éprouvent aussi des problèmes liés à la sexualité.
Comme vous avez peut-être pu le constater dans votre propre sexualité, les troubles urinaires peuvent avoir un effet négatif sur tous les aspects de la vie sexuelle. Entre autres, vous avez peut-être remarqué des effets sur le désir sexuel, l’excitation, la lubrification et l’orgasme. Les troubles urinaires peuvent également être source de douleurs lors des relations sexuelles.
Les différents types d’incontinence ont chacun leurs conséquences sur la sexualité :
Incontinence à l’effort
L’incontinence à l’effort peut avoir un effet négatif sur votre libido. En effet, quand l’excitation sexuelle est trop souvent associée à la crainte de fuites, cela se mène bien souvent à un blocage du désir.
Incontinence impérieuse
Si vous souffrez d’incontinence impérieuse, vous montrez peut-être moins d’intérêt pour les rapports sexuels parce que vous éprouvez parfois une envie d’uriner qui s’accentue durant l’acte et qui aboutit à des fuites d’urine fréquentes en pleine action. De plus, l’incontinence impérieuse a été associée à de la douleur et à de l’anxiété lors des relations sexuelles, et au fait de craindre d’atteindre l’orgasme en raison du risque d’avoir un épisode d’incontinence impérieuse à ce moment-là.
Incontinence coïtale
L’incontinence coïtale (une incontinence déclenchée par les relations sexuelles) touche 11 à 36 % des femmes sexuellement actives atteintes d’incontinence. Elle peut survenir à tout moment pendant une relation sexuelle, mais elle semble être liée à des facteurs dits mécaniques (pénétration, pénétration profonde, pression sur le ventre) et à des facteurs non mécaniques (stimulation clitoridienne, excitation et orgasme).
Chez ces femmes, l’incontinence coïtale n’altère pas systématiquement le plaisir.
Le nombre de femmes présentant des troubles sexuels qui tentent d’obtenir de l’aide à ce sujet est de moins de 1 sur 5.
Beaucoup de femmes trouvent embarrassant de discuter avec leur médecin de troubles urinaires et de sexualité. Par exemple, cela peut dépendre du fait que le médecin soit un homme ou une femme ainsi que de son âge ou de l’attitude qu’il dégage, surtout dans le cas d’une femme plus âgée qui cherche l’aide d’un professionnel pour un problème d’ordre sexuel. En outre, ces troubles ne sont pas toujours reconnus comme des problèmes de santé « graves ».
Il est malgré tout préférable de chercher de l’aide si vous avez un problème d’ordre sexuel. Tentez de trouver une personne avec qui vous vous sentez à l’aise. Peut-être qu’une infirmière ou encore l’un de vos proches pourrait vous recommander une femme médecin qui conviendrait.
