Faites connaissance avec un utilisateur: Ralph

Ralph n'aime pas la structure - mais une routine fixe lui donne la liberté

« J’ai réalisé qu’un cadre n’est pas une limite. C’est plutôt le contraire, car une solide routine me donne la liberté de vivre ma vie comme je l’entends. »

Le gouvernail dans une main et la sonde dans l’autre, en avant toute ! Ralph Bramsen Eriksen a navigué pendant la majeure partie de sa vie et est quelqu’un d’optimiste en dépit des vents contraires soufflés par ses problèmes de vessie. Découvrez comment ce navigateur a réussi à trouver une bonne routine, permettant une diminution des infections des voies urinaires.

Ralph pose fièrement devant son bateau, élu le plus beau de sa catégorie au Danemark. Ralph, 62 ans, a navigué pendant  34 ans, et la longueur de son bateau, qui dépasse de peu les huit mètres, n’est rien en comparaison des porte-conteneurs  qu’il a dirigés dans sa jeunesse, après avoir suivi une formation de capitaine dans une grosse compagnie de transport  maritime. Le transport par conteneurs maritimes exige une logistique et un planning précis - ce qui le rend prévisible et ennuyeux si vous voulez l’avis de Ralph : « Je pouvais être à bord et être informé que, six mois plus tard - le 5 juin à 00h34 - nous arriverions au port de Los Angeles, déchargerions x conteneurs et quitterions le port à 06h38. Et tout se passait exactement ainsi ! C’était comme être emprisonné de mon plein gré, » se  souvient Ralph, qui a quitté son poste de capitaine pour devenir skipper indépendant pour de riches Américains qui avaient besoin de quelqu’un pour transférer leurs bateaux d’un port à un autre - de Los Angeles à Hawaï, par exemple. Ralph a ainsi gagné sa vie pendant 17 ans, après quoi il a travaillé dans la publicité pendant quelques années, en créant sa  propre agence au Danemark avant de finalement reprendre le large. Cette fois avec Lone, sa nouvelle épouse avec qui il a monté le projet ‘Southern Cross’ - un bateau à bord duquel la famille et des groupes de jeunes en difficultés ont sillonné les mers pendant quatre années.

Un coup de marteau sur la tête

Suite à une vieille blessure au dos, Ralph est aujourd’hui devenu enseignant intérimaire. Il souffre aussi de quelques problèmes d’incontinence depuis l’enfance : « J’ai toujours uriné fréquemment, mais je ne vidais jamais ma vessie. Je me contentais d’évacuer la pression la plus forte, si bien qu’aujourd’hui, ma vessie ressemble à ça » dit Ralph en formant un poing lâche pour représenter une vessie flasque et déformée. Il a été diagnostiqué incontinent il y a deux ans, lorsqu’il a été admis au service d’urologie de l’hôpital local en raison d’une douleur intense et d’une incapacité à uriner. C’est également à cette époque qu’il a appris qu’il devrait pratiquer le sondage intermittent jusqu’à la fin de sa vie. « J’ai eu l’impression de prendre un coup de marteau sur la tête. Six mois plus tôt, les médecins m’avaient dit qu’à terme, je ne pourrais plus marcher à cause de ma blessure au dos. Et là, je devais en plus pratiquer le sondage ? Nous vivions dans la maison de nos rêves et j’allais devenir à moitié invalide. C’est du moins ce que j’ai ressenti. Je plaisantais sur le sujet au début, mais c’était un mécanisme de défense. En réalité, j’étais vraiment en colère,  » se souvient Ralph.

Le fait d’en discuter a marqué un tournant

Après avoir pris contact avec Coloplast Danemark, Ralph a reçu des appels téléphoniques d’une infirmière de Coloplast à intervalles convenus à l’avance : « Au début, je refusais les appels. Je n’avais pas envie d’en parler. Si vous n’ouvrez pas l’enveloppe, vous ne voyez pas la facture ! J’avais également du mal à discuter de sujets intimes avec une infirmière attachée à une société. Mais elle a persisté et a continué à m’appeler et à m’interroger sur mes mictions. Et, à un moment donné, elle s’est mise à me donner des conseils sur la base de mes réponses : l’insertion de la sonde ne devrait pas être douloureuse et il ne devrait pas y avoir de sang dans les urines, » explique Ralph, avant de poursuivre : « C’était exactement ce que j’avais besoin d’entendre. J’ai été élevé dans l’idée que, si tu te casses une jambe, tu attends quelques semaines avant d’aller voir un médecin, juste pour voir si ça ne passe pas tout seul. Mais là, j’avais au bout du fil une infirmière qui me répétait que je ne devrais avoir aucun problème, si bien que j’ai commencé à penser qu’elle devait avoir raison. Elle a continué jusqu’à ce qu’elle soit sûre que j’avais la bonne sonde, celle qui me convenait parfaitement. Ces conversations m’ont aussi permis de me sentir nettement mieux, mentalement. Nous avons abordé tous les aspects pratiques dont j’avais besoin de parler et dont je ne pouvais pas discuter avec mon épouse, qui n’est pas infirmière. Dans le même temps, je me suis aussi rendu compte que je n’étais pas la seule personne au monde à devoir pratiquer le sondage. Car c’est ce qu’on a tous tendance à penser, quand on est au fond du trou. Ces conversations ont donc marqué un tournant. »

La nécessité d’apprendre à avoir une structure

C’est aussi l’infirmière de Coloplast - ainsi que les infirmières spécialisées de l’hôpital local - qui ont, lentement mais sûrement, appris à Ralph à maîtriser le sondage :
« Utilisez-vous l’alarme de votre smartphone comme réveil ? Avez-vous pensé à programmer des alarmes pour vous rappeler votre sondage ? » lui a demandé plusieurs fois l’infirmière. Ralph se souvient et ajoute : « Je lui répondais poliment que ça semblait être une bonne idée, mais je pensais en moi-même qu’elle pouvait l’oublier. Je n’avais pas besoin d’être sous le contrôle de quoi que ce soit. Je déteste la structure. » Pour donner un exemple, Ralph décroche le calendrier du mur de la cuisine et le pose sur la table : « Regardez : voici la colonne de Lone, et voici la mienne. Elle est vide, sauf si Lone y note quelque chose, » s’esclaffe Ralph.
Mais trois infections des voies urinaires consécutives ont amené Ralph à reconsidérer la nécessité d’avoir une certaine structure. « J’ai commencé à programmer une alarme régulière sur mon smartphone pour 12h00, car j’oubliais parfois ce sondage. Matin, soir et avant le coucher, » précise Ralph. Peu de temps après, Ralph a dû ajouter d’autres créneaux horaires sur son smartphone, parce qu’une infirmière de l’hôpital avait constaté que le volume sondé était trop important et que Ralph devait donc vider sa vessie 5 à 6 fois par jour. « Maintenant, tous les horaires sont encodés dans mon téléphone : 8h00, 12h00 16h00, 18h00, 20h00 et 22h30, » explique un Ralph toujours déterminé à démarrer le sondage dès que l’alarme se met en route. « Si je suis dans le rayon frais du supermarché quand mon téléphone sonne,  j’utilise les toilettes visiteurs pour me sonder. Dernièrement, j’étais à la fête d’anniversaire de l’un de mes petitsenfants et j’ai dû demander d’attendre mon retour de la salle de bains pour lui chanter ‘Joyeux anniversaire’. Tout le monde comprend, car ma famille et mes amis savent combien c’est important pour moi. L’inconvénient du cadre, pour moi, c’est que je risque d’oublier si je ne le fais pas dès que l’alarme retentit, » tempère Ralp. Ces dernières années, Ralph n’est plus seulement connu dans le milieu pour ses talents de navigateur : « J’ai fait confectionner une combinaison spéciale, avec une ouverture velcro dans le bas. Quand nous sommes en compétition, je peux m’asseoir avec le gouvernail dans une main et me sonder de l’autre main, » sourit Ralph en se donnant une tape sur l’épaule pour se féliciter de sa bonne routine de sondage. « J’ai toujours vécu sous une bonne étoile et pris les choses comme elles viennent. En réalité, je suis assez fier de moi. J’ai réalisé qu'une structure n’est pas une limite. C’est plutôt le contraire, car une solide routine me donne la liberté de vivre ma vie comme je l’entends. »

« J’ai commencé à programmer une alarme régulière sur mon smartphone pour 12h00, car j’oubliais parfois ce sondage. Puis le matin, le soir et juste avant le coucher »

LES TROIS CONSEILS EN OR DE RALPH

  1. Créez une bonne routine dès le départ. Elle facilite le sondage et réduit le nombre d’infections des voies urinaires.
  2. Soyez transparent et dites aux autres – famille, amis et collègues – que vous pratiquez le sondage. L’acceptation est ainsi plus rapide, pour vous et pour eux.
  3. Écoutez les infirmières de l’hôpital et de Coloplast. Elles savent de quoi elles parlent !
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